Le Journal

Anthropomorphisme : Quand on aime mal nos animaux…

L’anthropomorphisme consiste à attribuer aux animaux des réactions et des sentiments propres à l’espèce humaine

Nos boules de poils pourraient-elle poser des gestes motivés par l’amitié, la jalousie ou la vengeance ? S’imaginer que oui est légitime, car après tout, personne ne peut prétendre être dans la tête d’un chat et comprendre ce qui s’y passe. D’ailleurs, les scientifiques sont prudents quant à l’interprétation à donner aux comportements félins, qui sont loin de nous avoir tout dit.

Conférer des facultés et des sentiments humains à nos quadrupèdes peut distordre la compréhension de leurs réelles émotions et conduire à des erreurs d’interprétation. Quand un maître pense que son animal a de la chance de ne rien avoir à faire de ses journées, il nie son ressenti car rien n’est pire que de passer son temps à s’ennuyer et à languir le retour de sa famille.

Selon des chercheurs, en obligeant sa boule de poils à” accomplir des actions dont elle n’a ni le besoin ni les capacités, l’anthropomorphisme conduit à maltraiter son animal de manière involontaire.”

Selon les psychologues, de nombreuses raisons justifient l’envie d’adopter un animal de compagnie.

Pour plusieurs personnes, l’animal domestique remplit un vide émotionnel plus ou moins conscient. En d’autres mots, il comble un besoin d’amour.

 « Nous ne parlons pas d’un besoin d’amour pathologique, mais plutôt d’un manque plus ou moins grand que nous avons tous. L’amour d’un animal ne comporte aucun risque. Il ne peut pas nous quitter, nous tromper ou nous trahir. N’est-ce pas l’amour idéal? »

Si nous sommes en couple, c’est parce que la présence, les goûts et la personnalité de notre partenaire nous rapportent quelque chose, non? 

Idem pour le chat. 

Si l’on définit l’amour ainsi, alors oui, un chat aime. Mais l’amour, au sens humain du terme, c’est bien plus que ça! Le chat domestique n’a pas la capacité d’aimer comme un humain aimerait ses enfants, son conjoint, ses parents, etc. Il répond à ses besoins primaires et cherche à obtenir des ressources.

En attribuant des émotions et des raisonnements proprement humains aux félins,  le risque est de gérer inconsciemment, les problématiques en éduquant nos chats comme nous le ferions avec un enfant. 

Or, ces méthodes sont à proscrire car elles sont inefficaces en plus de ne pas respecter la nature de l’animal, ce qui mène à encore plus de difficultés de cohabitation.

Idée reçu des anthropomorphes : 

Mon chat mange toute la journée si je lui laisse sa gamelle , il est gourmand

 Le chat à l’état naturel mange en petite quantité à hauteur de 10 à 20 fois par jour, ce qui signifie qu’il doit recevoir une alimentation à volonté. Cela peut être surprenant notamment pour les personnes qui pensent que leur chat va prendre du poids. En effet, les chats à tendance boulimique qui engloutissent toutes nourritures et sans problème médical vont en premier lieu prendre du poids puis au fil des jours et des semaines, se réguler. La restriction d’alimentation (surtout chez les jeunes sujets) provoque des frustrations alimentaires , qui rendent les chats agressifs au moment du repas par exemple …

Mon chat miaule et me parle

Un chat à l’état sauvage ne miaule que rarement pour les parades nuptiales, les comportement maternels et les intimidations. Et oui, cela peut paraître incroyable ( surtout pour les propriétaires de Siamois ou sacré de Birmanie) mais le miaulement n’est pas inné chez le chat le félin miaule depuis qu’il a été domestiqué par l’humain. Nous avons tendance à parler à nos chats comme nous parlons à notre famille quand le chat miaule, il reçoit la plupart du temps ,une réponse de la part de son humain. “ quesqui t’arrive mon chat ?” comme si celui-ci pouvait nous répondre.

 Cette réponse peut être le fait de parler, de jouer, de donner de la nourriture etc… Peu importe la réponse, l’humain prêtera plus attention à son chat dès lors qu’il miaulera. Nous sommes à l’origine de leurs comportement en voulant traduire un “miaoouu” en question humaine, nous imaginons qu’elle pourrait bien être sa demande. Le chat comprend très vite que le miaulement est égal à une réaction de son humain. Les chats deviennent donc bavards car nous leur parlons sans cesse.

Un de mes chats est dominant et l’autre est jaloux

Les notions de dominance et de jalousie n’existent pas chez nos amis les chats. Il s’agit plus d’une question de motivation. Un chat qui a plus de motivation pour manger avant l’autre chat de la maison, le fera savoir et le chat le moins motivé attendra son tour. Il en est de même pour les arbres à chat, le jeu, les griffoirs ou les parties de câlins. Les chats signent des contrats entre eux comme le ferait un couple dans un foyer.

Néanmoins, l’humain doit vérifier que ses chats soient en bonne santé et non anxieux vis-à-vis de la situation. ( perte d’appétit, bagarre sanglante..)

  • Le chat et la jalousie. Quand un matou urine sur le lit à l’endroit où dort son nouveau conjoint, on en déduit parfois qu’il est jaloux.

 Ce sentiment implique des mécanismes cognitifs typiquement humains que les animaux ne connaissent pas. En réalité, l’arrivée d’un individu dans le foyer, animal ou personne, représente un changement dans la routine du chat voire une menace qui peut générer du stress et de l’anxiété. Cette réaction instinctive, que l’on retrouve aussi chez le chien, est normale pour un animal attaché à son territoire et à la protection des ressources ;

  • Le chat et la nourriture. En tant que carnivore, le chat a des besoins spécifiques très éloignés de ceux de ses propriétaires. Pire, certains aliments très appréciés par l’être humain peuvent se révéler dangereux, voire mortels pour les félins. Même en petite quantité, certains produits sont parfois mal digérés, c’est pourquoi il est fortement recommandé de ne donner aux chats les restes de nos assiettes. Sont ainsi à proscrire : le lait, le chocolat, le poisson cru, l’ail, l’oignon, l’échalote, l’avocat ou encore les raisins….

Nous avons tous vu des animaux vêtus de tenues excentriques, coiffés de chapeau, portant des lunettes sur des photos ou des vidéos. En les faisant ressembler à de petits humains, certains propriétaires se font plaisir avant de se soucier du bien-être de leurs compagnons.

 L’exemple qui me fait grincer des dents , c’est la clochette sur le collier … Imaginez vous avec cette chose qui en plus de vous serrer le cou émet un sons strident à chaque mouvement. Rappelez vous que le chat possède des sens très aigu et un besoin pathologique de se cacher en cas de stress.

La clochette, en plus de déstabiliser complètement ses sens, l’empêche de se cacher correctement car le moindre mouvement révèle sa position…

 La tension monte ..

Ce n’est pas mal de faire preuve d’un peu d’anthropomorphisme tant que l’on s’en rend compte et que cela n’impacte pas la stabilité du chat. 

Si cela vous fait plaisir d’acheter des paniers et arbre a chats hors de prix qui vont avec votre déco, c’est pour vous, pas pour lui.

 Lui préférerait probablement garder sa vieille cabane. Vous voulez lui faire plaisir ? vraiment plaisir ??

OFFREZ lui une carton !

En pensant comme un chat vous culpabiliserez beaucoup moins et ferais de sacrées économies en jouets, paniers etc…

Une corde, un rayon de soleil et une partie de jeux avec votre compagnon valent bien plus à ses yeux que les dépenses que vous réalisez pour vous faire plaisir ou vous faire pardonner vos absences … 

En apprenant à aimer chaque espèces dans le respect de son comportement agnostique (comportement propre à une espèce) vous pouvez faire preuve d’empathie « Capacité à se mettre intuitivement à la place de son prochain, à ressentir la même chose que lui, de s’identifier à lui. »

Elle seule permet la compréhension, le respect et la compassion. 

Cela vous permettra d’analyser de façon exact un comportement, 

C’est ça, la différence entre l’empathie et l’anthropomorphisme.

Souvenez vous , pour aimer chats, penser félins

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